Pas de lieu de prière pour la communauté musulmane
Le maire a dénoncé une opération politicienne et un emplacement géographique inadapté. Le 1er argument est strictement subjectif et ne peut suffire à remettre en cause un tel projet ; le 2nd est infirmé par les organismes qui ont validé les aspects techniques du projet. Si ses deux arguments sont irrecevables, pourquoi le maire ne « garantit pas le libre exercice de ce culte » en l’accompagnant dans sa démarche d’implantation de mosquée comme il l’a promis lors de son discours du 16 mai 2014 ?
Une politique sécuritaire prioritaire
Les effectifs de la police municipale ont été et seront encore augmentés prochainement. La mise en œuvre d’un dispositif de vidéosurveillance sera effective en fin d’année avec l’installation de 6 caméras pour un coût initial de 150 000€. Par ailleurs Mantes la Ville est désormais membre du réseau « Mairie Vigilante » dont le principal intérêt et investissement (3090€ d’adhésion) réside dans l’affichage de panneaux à l’entrée de la ville et d’autocollants à mettre sur les boîtes aux lettres des volontaires.
Une austérité budgétaire prépondérante
L’objectif qui est de ne pas avoir à augmenter les taux d’imposition motive implacablement le programme budgétaire 2015. L’entretien de la voirie, les rénovations et mises aux normes des bâtiments seront réduits au strict minimum. Aucun nouvel investissement porté par la nouvelle équipe municipale ne sera réalisé mis à part un columbarium ; la construction d’un groupe scolaire dans le quartier Mantes Université étant un impératif planifié de longue date. Le volet social supporte aussi les conséquences de cette politique en réduisant par exemple le financement des fêtes de quartier. Les rénovations des CVS sont annulées ; après la suppression de certaines activités, l’avenir de ces lieux de rencontre et d’échange est de plus en plus incertain. Les subventions accordées aux associations sont elles aussi en forte diminution notamment dans les domaines sportif, jeunesse, social, culture et relations publiques.
Un dossier de projet pédagogique est en préparation pour bénéficier cette année encore du fond d’amorçage relatif à la réforme des rythmes scolaires (50€ par élève) dont nous ne savons toujours pas comment a été utilisée l’enveloppe reçue pour l’année 2014/2015.
La politique municipale qui sera en vigueur pendant les 5 prochaines années est donc explicite et justifierait la réduction des effectifs notamment parmi les cadres techniques. Sans projet à conduire, il ne sera pas nécessaire d’employer autant de compétences seulement pour gérer les affaires courantes. Pour autant est-ce dans l’intérêt de tous les mantevillois de suspendre les investissements culturels, sociaux, sportifs, scolaires, urbains ? Le cadre de vie, les services aux familles et à la petite enfance sont-elles des préoccupations négligeables ?