Ça booste sous les pavés, Mantes-la-Ville 3 ans après

Mardi dernier Squale recevait Romain Carbonne dans son émission « Ça booste sous les pavés » pour discuter du CRIC, de Mantes-la-Ville, du FN et de politique.

Vous pouvez écouter l’émission sur le site de Radio libertaire (FM 89.4).

>> https://www.radio-libertaire.net/ <<

Conseil Citoyen, la participation des citoyens au cœur de la politique de la ville

Pour réussir, la politique de la ville doit se faire avec les habitants. Les opérations de renouvellement urbain en particulier sont des opérations lourdes qui si elles ne sont pas comprises et appropriées par les habitants peuvent être même contre-productives.
Le pouvoir d’agir des habitants dans ces quartiers prioritaires de la politique de la ville sera renforcé grâce aux « conseils citoyens ». Favoriser la prise de parole, garantir la place des habitants dans toutes les instances de pilotage du contrat de ville, créer un espace de propositions et d’initiative à partir des besoins des habitants, mais aussi assurer le renouvellement démocratique et la recréation d’un lien trop souvent distendu entre les habitants et les institutions, tels sont les objectifs de ces conseils.

DOSSIER DE PRESSE – 20 juin 2014 – ville.gouv.fr

Depuis sa création, le CRIC n’a de cesse de développer les échanges entre citoyen et leurs élus et d’intéresser les mantevillois à la vie politique de leur commune. Par ailleurs le Conseil Citoyen, par ses principes généraux et ses missions, doit rendre possible les mobilisations citoyennes en garantissant la place des habitants dans toutes les instances de pilotage et en créant un espace de propositions et d’initiatives à partir des besoins des habitants. C’est donc tout naturellement que notre association a postulé pour intégrer ce dispositif mis en oeuvre à Mantes-la-Ville.

Nous nous attacherons à reporter sur ce blog les activité du Conseil Citoyen, à commencer par la réunion de présentation qui s’est tenue au CVS Augustin Serre ce jeudi 17 mars.

Dans la partie Ressources vous retrouverez l’ensemble des documents associés à ce dispositif et ceux qui seront produits par le Conseil Citoyen de Mantes-la-Ville.

Rappel du cadre légal

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Forum des associations

Comme l’année précédente, le maire a refusé au CRIC de participer au forum des associations. Décision à laquelle s’ajoute également l’absence de notre association dans les pages du guide 2015-2016.
Le caractère spécieux et fallacieux des motifs invoqués est bien vérifié. D’une part de nombreux stands resteront désespérément déserts encore cette année. D’autre part des pages vides ou presque remplissent l’édition du guide des associations de cette année. L’intégration d’une nouvelle entrée n’aurait donc pas augmenté le nombre de pages et encore moins le coût d’impression de ce fascicule.

Il faut donc chercher ailleurs les raisons de cette éviction autoritaire. Le CRIC est pourtant signataire de la charte associative et notre association, par ses actions, œuvre dans l’intérêt collectif des Mantevillois. Existe-t-il une clause implicite dans cette charte qui imposerait aux associations de ne pas rendre compte des décisions politiques de la mairie ? L’intérêt individuel du maire serait-il prépondérant par rapport à celui de ses administrés ?

Quels sont les torts qu’une association œuvrant à informer les mantevillois, à rétablir une confiance et un intérêt dans la vie politique locale et à encourager les initiatives citoyennes pourrait bien faire à un élu du Front National ?

Laissons l’édile a ses manœuvres et continuons notre travail. Rendez-vous dans les allées du forum pour discuter avec nos adhérents et lire notre tract de rentrée !

Réduction drastique du budget de l’Ecole d’Arts plastiques

Lors du dernier conseil municipal, M Nauth annonce que le volume hebdomadaire d’enseignement de l’école d’art passera de 24 heures à 6 heures. Nouvelles économies annoncées, touchant un domaine culturel couvrant pourtant un large public en termes d’âges et de motivations.

Cette amputation entraîne mécaniquement la non reconduction du professeur en titre. Son contrat à durée déterminée était pourtant renouvelé sans problème depuis plusieurs saisons, à la satisfaction générale, tant de ses élèves que de ses employeurs.
Il semble très inélégant de lui proposer de postuler comme vacataire aux nouvelles conditions du poste.

Le maire s’appuie également sur la présence d’élèves hors commune, sur des cotisations non réglées, arguments rappelant les pressions déjà rencontrées par exemple sur le financement de la restauration scolaire, visant à exclure et à faire « rendre gorge » sans discernement à certains de nos concitoyens.

Le CRIC se montrera bien entendu attentif à la suite de ce dossier qui se place manifestement dans une certaine continuité de choix visant le tissu associatif et socio-culturel, priorisations et coupes sombres dont les bienfaits pour « la majorité des mantevillois » restent largement à démontrer.

Le CRIC à BRAC

Une après-midi festive pour tous les mantevillois ? On peut le faire, alors on le fait !

SAMEDI 27 JUIN à partir de 14h, 81 av. Jean jaures (Ex Biocoop/La Réserve) venez en famille, avec vos amis et vos voisins partager un moment agréable et sans prise de tête.

Le CRIC à BRAC, version mantevilloise d’une Gratiferia (ou foire gratuite), pour donner des objets – en bon état – dont vous n’avez plus l’utilité, sans attendre quoique ce soit en retour. Ça vous tente ? Rendez-vous à 13h pour installer vos objets.

AFFICHE 2 couleur CRIC A BRAC (1)

AVEC LA PARTICIPATION DE :
La nouvelle Réserve (Librairie à Limay)
Le Temps du Lude (Ludothèque itinérante) pour faire jouer petits et grands
L’Atelier (Boutique vintage à Mantes-la-Jolie) qui animera une vente aux enchères
OEIL: Our Eye Is Life – Collectif de Photographes qui présentera son exposition « Un œil à Johannesburg »
A Chacun Son Cirque (art de rue) et le Festival Contentpourien
Mathieu Perez (graph)

LES GROUPES Red Fish – Pig’s in Cornfield – Band Rhizome pour ambiancer la journée

ET PUIS tout le reste à découvrir sur place !

Évidement vous ne pouvez pas garder cela pour vous ! Un tel événement mérite d’être partagé. On vous fait confiance pour ça.

Conseil Municipal du mardi 26 mai 2015

Prenez « 10 minutes » pour écouter l’intégralité du Conseil Municipal du mardi 26 mai 2015 – en exclusivité sur la chaîne Youtube du CRIC.

Avec seulement 16 élus (sur 22), le groupe majoritaire ne représente pas le quorum nécessaire à la tenue du Conseil (17 élus présents). Aussi les 3 groupes d’opposition ont décidé de quitter la séance et donc d’ajourner ce Conseil qui devra être reporté.

Avant cette interruption, M Visintainer revient sur le tweet relatif au FC Mantois de M Morin et lui demande de démissionner ou, à défaut, à M le Maire de lui retirer ses délégations. L’enregistrement ci-dessous vous propose de suivre les échanges entre l’opposition et le 1er adjoint.

Le doute subsiste…

Le problème du point d’exclamation est son usage équivoque. Il peut exprimer une surprise ou souligner un fait remarquable, ce qui semble être le cas dans ce tweet de M. Morin, 1er adjoint au Maire de Mantes-la-Ville. Mais il peut tout aussi bien marquer une exaspération ou une admiration.

IMG Morin FC Mantois

M. Morin êtes-vous exaspéré ou admiratif ?

Sans doute êtes-vous admiratif de la réussite sportive et sociale du FC Mantois après 21 années d’existence. Ou peut-être êtes-vous exaspéré de ne pas retrouver le club de la ville au plus haut niveau tel que l’a été le CAMV en 1971, accédant à la deuxième division et s’y maintenant 4 années. Ces hypothèses sont pourtant peu probables, sinon vous n’auriez pas décidé de torpiller ce club en lui refusant les subventions auxquelles il peut prétendre pour accéder à ses objectifs.

Alors que signifie ce point d’exclamation ? Que reprochez-vous au FC Mantois et à ses adhérents d’aujourd’hui par rapport à ceux du CAMV à une époque où l’on photographiait encore en noir et blanc ?

Pour nous aider à répondre et puisque vous ne souhaitez pas apporter davantage de précision, prenons compte du contexte. D’abord vous comparez métissage et eugénisme ; propos que vous ne tenez pas à assumer très longtemps au même titre que ceux que nous rapportons ici : les 2 messages ayant été rapidement supprimés de vos comptes tweeter et facebook. Ensuite vous soutenez explicitement la théorie fantaisiste et sinistre du « grand remplacement ». Enfin et surtout vous êtes militant et élu du Front National, parti dont les militants et élus sont régulièrement condamnés pour leurs propos xénophobes.

Alors M. Morin, pour effacer toute ambiguïté, vous voudrez-bien répondre à cette question : êtes-vous raciste ?

Vidéosurveillance : Pour quoi faire ?

Every-Breath-You-Take2CHAPITRE 1 – La « sécurité » était un axe prédominant de la campagne du candidat Cyril Nauth. Aujourd’hui, il s’agit d’un volet d’investissement prioritaire qui ne souffre pas de l’austérité budgétaire appliquée par ailleurs. Pourtant au regard des nombreuses expériences des villes sous surveillance il est utile d’analyser les motivations qui ont conduit l’équipe municipale à déployer un tel dispositif et comment nous pourrons évaluer ses potentiels bénéfices pour les Mantevillois.

La vidéosurveillance est-elle efficace pour la prévention de la délinquance et pour sa répression ?

Concernant les modalités d’application, il est prévu d’installer 6 caméras dans les prochains mois et de réaliser une étude pour décider de leur implantation. Aucun agent qualifié ne sera mobilisé pour regarder en temps réel les images. Cela révèle d’une part que le dispositif ne sera pas déployé comme l’entendait le chef de la police municipale pour atteindre une probable efficacité. D’autre part le projet n’a fait l’objet d’aucune étude préalable pour valider qu’il s’agissait d’une solution adaptée à Mantes la Ville. La Note n°100 mentionne des trafics de drogue et de contrebande ou encore des agressions. Pourtant le principal point d’attention évoqué lors des conseils municipaux concerne les cambriolages et donc des actes commis aux domiciles privés pour lesquels la vidéosurveillance serait logiquement inadaptée.

Des études ont démontré qu’on serait moins agressé dans les villes non vidéosurveillées que dans celles où on l’est un peu ; que les caméras que personne ne regarde produisent tout autant d’effet que celles qui sont regardées et que “l’amélioration du taux d’élucidation est sensiblement équivalente” dans les villes équipées que dans celles qui ne le sont pas. Un rapport du ministère de l’Intérieur (juillet 2009) conclut que les équipements de vidéosurveillance représentent des coûts d’investissement et de fonctionnement élevés et qu’il est compliqué de mesurer, mais encore plus de « prouver », l’efficacité de la vidéosurveillance.

La présence de caméras dans les lieux publics s’est banalisée et la perception du caractère «liberticide» de la vidéosurveillance s’est estompée au profit d’une « vidéoprotection » qui rassure et lutte – non pas contre les délits  eux-mêmes – mais contre le sentiment d’insécurité. Avec aussi peu de consensus sur son efficacité et au regard du coût qu’elle fait supporter à la collectivité, nous pouvons légitimement nous demander si la vidéosurveillance doit être l’outil prioritaire pour répondre aux enjeux de la lutte contre la délinquance.

La vidéosurveillance serait-elle seulement un argument électoral, employé par de nombreuses formations politiques, ou bien serait-ce un outil véritablement efficace, nécessaire et suffisant pour assurer la tranquillité publique ?

Un Conseil Municipal qui tient ses promesses

Si l’on a suivi avec attention la première année du mandat de la nouvelle majorité, il était difficile d’être surpris par le contenu du dernier Conseil Municipal. Des décisions votées en cours d’année en passant par la communication officielle répétant inlassablement la politique à venir, rien de ce qui a été présenté le lundi 30 mars ne s’éloigne du programme proposé lors de la campagne des municipales.

Pas de lieu de prière pour la communauté musulmane

 Le maire a dénoncé une opération politicienne et un emplacement géographique inadapté. Le 1er argument est strictement subjectif et ne peut suffire à remettre en cause un tel projet ; le 2nd est infirmé par les organismes qui ont validé les aspects techniques du projet. Si ses deux arguments sont irrecevables, pourquoi le maire ne « garantit pas le libre exercice de ce culte » en l’accompagnant dans sa démarche d’implantation de mosquée comme il l’a promis lors de son discours du 16 mai 2014 ?

Une politique sécuritaire prioritaire

Les effectifs de la police municipale ont été et seront encore augmentés prochainement. La mise en œuvre d’un dispositif de vidéosurveillance sera effective en fin d’année avec l’installation de 6 caméras pour un coût initial de 150 000€. Par ailleurs Mantes la Ville est désormais membre du réseau « Mairie Vigilante » dont le principal intérêt et investissement (3090€ d’adhésion) réside dans l’affichage de panneaux à l’entrée de la ville et d’autocollants à mettre sur les boîtes aux lettres des volontaires.

Une austérité budgétaire prépondérante

L’objectif qui est de ne pas avoir à augmenter les taux d’imposition motive implacablement le programme budgétaire 2015. L’entretien de la voirie, les rénovations et mises aux normes des bâtiments seront réduits au strict minimum. Aucun nouvel investissement porté par la nouvelle équipe municipale ne sera réalisé mis à part un columbarium ; la construction d’un groupe scolaire dans le quartier Mantes Université étant un impératif planifié de longue date. Le volet social supporte aussi les conséquences de cette politique en réduisant par exemple le financement des fêtes de quartier. Les rénovations des CVS sont annulées ; après la suppression de certaines activités, l’avenir de ces lieux de rencontre et d’échange est de plus en plus incertain. Les subventions accordées aux associations sont elles aussi en forte diminution notamment dans les domaines sportif, jeunesse, social, culture et relations publiques.

Un dossier de projet pédagogique est en préparation pour bénéficier cette année encore du fond d’amorçage relatif à la réforme des rythmes scolaires (50€ par élève) dont nous ne savons toujours pas comment a été utilisée l’enveloppe reçue pour l’année 2014/2015.

La politique municipale qui sera en vigueur pendant les 5 prochaines années est donc explicite et justifierait la réduction des effectifs notamment parmi les cadres techniques. Sans projet à conduire, il ne sera pas nécessaire d’employer autant de compétences seulement pour gérer les affaires courantes. Pour autant est-ce dans l’intérêt de tous les mantevillois de suspendre les investissements culturels, sociaux, sportifs, scolaires, urbains ? Le cadre de vie, les services aux familles et à la petite enfance sont-elles des préoccupations négligeables ?